La série «La mémoire des invisibles» a été conçue dans
le cadre de l’exposition « Tant que je vivrais » à l’Institut Catholique de Paris en avril 2024. Elle est composée de
la sculpture «La remise au placard», des peintures «La normativité des pierres» et de l’installation «Contre-culture : la résistance queer».
Ces œuvres interrogent l’hétéronormativité de l’histoire et l’invisibilité des cultures LGBT+ dans les institutions.
Dans l'enseignement, l'intimité est régulièrement associée à la sphère privée. Les orientations sexuelles minoritaires sont tues, invisibilisées, et renforçant ainsi la normativité hétérosexuelle.
La sculpture "La remise au placard" interroge le coming-in des artistes décédés sous l'affirmation "Hétérosexuel·le, jusqu'à preuve du contraire". Si l'homosexualité de Caravage n'est pas exprimée, son hétérosexualité est-elle sous-entendue ?
L’installation «Contre-culture : La résistance queer» présente un bureau constitué de livres représentant la culture Lesbienne. Ces ouvrages, empruntés à leurs propriétaires respectifs dont les noms sont inscrits à l’intérieur, ont joué un rôle crucial dans la construction de l’identité sexuelle de ces derniers. Cette œuvre encourage le spectateur à explorer des objets de contre-culture appartenant à l’artiste et à ses proches, symbolisant ainsi la construction des cultures alternatives et questionne la culture dominante.